top of page

 

Les premiers soldats morts pour la Patrie, à figurer sur les registres de l’état civil sont ceux de l’Empire, ainsi Nicolas LEPAND apparaît dans l’acte de remariage de son épouse en 1808 à Saint-Joire, où il est produit un extrait de son acte mortuaire précisant que le nommé Nicolas  LEPAND, sergent à la 5°compagnie du 2°bataillon du 28° Régiment de ligne natif de Saint-Jouard, marié à Anne GERARD à été tué à la bataille d’Eylau le 08 février 1807.

Vient ensuite un extrait d’acte mortuaire du Grenadier François SAVARY, de la 2° compagnie du 2 bataillon du 52° régiment d’infanterie de ligne, domicilié à saint Joire. Il a 10 ans de service et est tué au combat en Espagne le 15 octobre 1812.

1812 c’est aussi l’année de la campagne de Russie. Les parents de Pierre LAFROGNE,  sont fermiers à la ferme de Saint-Thiebaut, conscrit de l’an 1812, il arrive au 4°regiment d’infanterie de ligne le 29 février de cette même année, affecté au 5° bataillon 3° cie. Le dépôt du régiment c'est-à-dire sa base arrière  est a Nancy, et il incorpore les conscrits meusiens de 1812. Le régiment rejoint la Grande Armée et passe le Niemen le  25 juin 1812 avec  une centaine d’officiers et 2200 hommes. Les effectifs fondent au fur et a mesure des combats et de l’avance vers Moscou. Le chef de corps, le Colonel Massy, est tué à la bataille de la Moskova le 7 septembre, le régiment y a perdu les 2/3 de ses effectifs. Le 15 septembre il arrive devant Moscou abandonné, où l’incendie a éclaté.

Le 4°Régiment d’Infanterie de Ligne va  entamer  la retraite à compter du 19 octobre  par la route de Smolensk déjà complètement dévastée. Le 04 novembre  le 3°corps du maréchal Ney forme l’arrière garde de la Grande Armée  et le Régiment l’extrême arrière garde. Il passe la bérézina dans la nuit du 27 au 28 novembre et arrive a Königsberg le 20 décembre, quasiment anéanti, il ne reste plus qu’une quarantaine d’hommes en état de combattre. Ceux qui n’ont pas été tués au combat sont victime de l’épuisement, de gelures,  des privations et des maladies. Pierre LAFROGNE est admis à l’hôpital de Berlin le 20 janvier 1813 pour y décéder de fièvres (probablement du typhus),  le 30 du même mois, après un aller retour à Moscou, à pied…

La retraite de la Grande Armée se poursuit par la campagne d’Allemagne en 1813 avec les batailles de Lützen, Bautzen, Dresde Leipzig...Les convois de blessés et malades se dirigent vers la frontière puis vers Paris, laissant au fur et à mesure de leur progression certains d’entre eux dans les villages avoisinants

MARIN Messidor : Né à Montpellier en 1794, conscrit de 1814, sert à compter du 24 avril 1813, à Toulon au 30° Équipage de Haut-Bord (dénomination de l’infanterie de ligne embarquée sur les navires de guerre). Il est versé au 62°Régiment d’infanterie de Ligne, où il est incorporé le 7 octobre 1813. On ne sait si il a participé aux batailles de Leipzig ou de Hanau, mais toujours  est-il que le 10 décembre  il est à Saint-Joire comme « évacué » et loge  chez la veuve Pierre LEJEUNE, où il décède le 21 décembre 1813.

DROUET Jean : conscrit de 1814, sert au 70° Régiment d’infanterie de ligne où il est incorporé le 23 avril 1813 à la 3° Compagnie du 6°bataillon . Hospitalisé le 18 août, on le retrouve logeant  également chez la veuve Pierre LEJEUNE où il décède le 17 décembre. Il est précisé sur son acte de décès qu’il est enterré au cimetière de Saint-Joire.

Saint-Joire, Mémoire et Patrimoine - Association loi 1901 - 2 rue de l'abreuvoir - 55130 Saint-Joire * RNA : W552004889  --  SIRET : 850 363 672 00013

bottom of page